Catégories
Podcast

Rester ensemble ou se séparer

Rester ensemble ou se séparer ?

Les facteurs qui influencent ce choix de rester ou se séparer sont nombreux et divers mais Dorothée Caustur observe, dans sa pratique, une récurrence de certains schémas : « On pense souvent aux enfants, à la souffrance qu’ils pourraient endurer suite à la séparation, à la crainte de ne pas les voir grandir, de ne pas pouvoir contrôler leur éducation, de ne pas savoir gérer les disputes, le suivi scolaire… La question de la sécurité financière se pose aussi, quel que soit l’âge des couples, tout comme le regard des autres, la peur du changement ou de la solitude ».

4 clés pour faire un choix

  1.  Soyez guidé

Si vous vous demandez comment prendre une décision, n’hésitez pas à faire appel à des professionnel.le.s qui pourront vous guider dans ce cheminement. « En coaching, je propose certains exercices pour aider la personne à clarifier les ‘bonnes raisons’ qu’elle aurait de rester, comme un environnement familial stable, l’existence de sentiments, l’attachement, les enfants, les souvenirs partagés, la crainte de l’inconnu, ou de se séparer, comme le manque de respect de l’autre, la violence, la diminution ou l’absence de sentiments, des différences dans les valeurs ou les objectifs de vie. 

    2.  L’approche systémique 

L’approche systémique va également permettre d’explorer les émotions et les sensations suscitées par ce dilemme. La peur est l’un des principaux freins au changement. Je vais montrer au coaché que plus il veut éviter sa peur en la contrôlant, plus il perd le contrôle. Une peur doit donc être traversée. Par exemple, dans le cas de l’angoisse de la solitude après une séparation, je vais encourager la personne à s’imaginer les étapes par lesquelles elle pourrait devoir passer les premières semaines (des pleurs, un mal-être), les mois suivants (de premières sorties, une reprise de certains contacts) et après plusieurs mois, jusqu’à ce qu’une forme de libération survienne.

     3.  L’utilisation de métaphores 

« Un autre outil est l’utilisation de métaphores comme le rond-point : on tourne et différentes possibilités de sorties apparaissent. Ces différentes routes ont des avantages et des inconvénients, l’une aura peut-être un plus joli paysage mais sera plus longue, tandis qu’un autre sera plus rapide mais plus difficile. Aucune des routes n’est facile. Le seul moyen de se décider est de ne pas se contenter de tourner en rond mais de récolter un maximum d’informations sur chacune des décisions possibles. Ainsi, je recommande parfois de consulter un avocat ou un notaire pour connaître les conséquences d’une séparation sur le plan familial et patrimonial et faire un choix éclairé », explique Dorothée Caustur.

« Envisager la séparation et ses conséquences est parfois aussi un électrochoc qui permet aux couples de prendre conscience de ce qu’ils pourraient perdre, le déclencheur d’une remise en question avec un travail personnel et un travail du couple pour surmonter la crise et se réinventer », ajoute Dorothée. 

     4. La thérapie brève

La médiatrice et coach est aussi formée en thérapie brève, ce qui lui offre une expérience pluridisciplinaire pour accompagner ses clients : « En thérapie brève, on parle d’alternatives stratégiques quand on confronte les individus à ce qui se passe lorsqu’ils prennent une décision à court terme et à long terme. Par exemple, si l’on se dispute tout le temps avec son partenaire et qu’on craint de se séparer par rapport à ses enfants, cela permet de réfléchir à l’influence de la décision. 

À court terme, on préserve les enfants de l’impact de la vie avec des parents séparés en restant ensemble, mais, sur le long terme, des conséquences peuvent survenir (un exemple négatif lié au dialogue, à la sécurité émotionnelle, à l’image du couple, etc.). En se séparant, on prend des risques immédiats (insécurité, tensions, finances…) mais, à long terme, il est possible de retrouver une relation plus sereine avec son ex et un environnement plus sain pour les enfants. » 

Travailler ces scénarios sous la forme d’une ligne du temps permet d’affronter les risques du changement. C’est aussi une manière d’entamer un processus de deuil du couple et de la famille. Cependant, comme le précise Dorothée Caustur, il n’est pas question de prendre une décision à la place des personnes ou de leur indiquer « le bon choix ». Il s’agit d’un travail progressif, bienveillant, qui demande aussi de l’investissement entre les séances et dont le résultat émerge du processus.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *